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Guido Van Rossum, le créateur de Python, se retire du Conseil de direction du langage pour s'adonner à des activités qu'il considère plus amusantes :
Programmer (en) et contribuer à Python

Le , par Patrick Ruiz

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13  0 
Le vote relatif à l’élection des membres du Conseil de direction du langage Python au titre de l’année qui pointe à l’horizon (2020) était programmé pour la période du 1er décembre au 16 décembre 2019. Compte tenu de son aura au sein de cette communauté, Guido Van Rossum aurait pu se présenter à nouveau comme candidat, mais le créateur du langage Python s’y est refusé.

Dans une publication parue sur la liste de diffusion dédiée au langage, il explique sa décision. De façon brossée, il y a qu’après tant d’années, Guido est resté un gros amoureux de la programmation informatique. En fait, c’est de l’activité de codage qu’il tire le plus de plaisir.

« J'y ai encore réfléchi. J'apprécie l'idée que vous souhaitiez que je fasse partie du comité de direction pendant un certain temps encore. Mais, il me semble que nous avons beaucoup d'excellents candidats et après une brève discussion avec les responsables actuels, j'ai décidé de me retirer. Ce qui explique en partie cette décision est qu’en fin de compte, le poste de membre du conseil de direction du langage m’apparaît plus comme une corvée qu’un plaisir et une des choses que j'essaie d'accomplir dans ma vie après mon départ de Dropbox est de prendre du plaisir Pour moi, qui dit plaisir parle (entre autres) de programmer en Python et de contribuer au langage. […] », précise-t-il.


Cette annonce fait en effet suite à sa décision de prendre sa retraite. En effet, Guido Van Rossum, 63 ans a écrit et contribué à une routine glob() pour le système d’exploitation Unix BSD en 1986 et a aussi aidé à développer le langage de programmation ABC au milieu des années 1980. À l’époque, il travaillait au sein de l’institut de recherche Centrum Wiskunde & Informatica (CWI) aux Pays-Bas. De même, il a travaillé pour la National Institute of Standards and Technology (NIST) des États-Unis et la Corporation for National Research Initiatives (CNRI). En 1991, il publie la première version du langage Python dont il est le créateur. Il est également à l’origine de Grail, un des premiers navigateurs Web écrit en Python et a engagé des discussions sur le standard HTML. De 2000 à 2003, il a travaillé pour Zope corporation. En 2003, van Rossum a quitté Zope for Elemental Security. De 2005 à décembre 2012, il a travaillé chez Google, où il a passé la moitié de son temps à développer le langage Python. C’est après 6 années passées à travailler chez Dropbox (à partir de janvier 2013) qu’il fait savoir qu’il met un terme à son périple.

En fait, Guido Van Rossum est dans ce processus personnel de retrait des sphères de décision du langage Python depuis plus de 2 ans. Dans la communauté open source, le titre de Benevolent Dictator For Life (BDFL) est attribué à un individu respecté qui définit les orientations générales d'un projet donné. En juillet 2018, après presque 30 années passées au sein des sphères de décision du langage Python, Guido Van Rossum, annonce qu’il se retire de manière permanente de son rôle de BDFL.

Guido van Rossum sera toujours là, mais plus comme membre des sphères de décision du langage. C’est du moins ce que suggère sa plus récente sortie : « Je lirai et répondrai au courrier, je passerai parfois en revue les requêtes et participerai aux discussions relatives au langage. Si le nouveau comité de direction me demande d'agir comme BDFL délégué pour une proposition d'amélioration du langage, je l'envisagerai et s'il y a des questions à mon endroit, j'essaierai d'y répondre. Je n'agirai tout simplement plus en tant que membre officiel du Conseil de direction. Je suis sûr qu'un comité de direction sans moi fera très bien l'affaire. »

L’une des raisons les plus profondes du retrait de Guido Van Rossum des sphères de décision du langage aurait à voir avec des frictions. En effet, suite à sa décision de retrait du poste de BDFL, Guido Van Rossum souligne que « des développeurs principaux postaient des tweets dans lesquels ils remettaient en question son autorité ou la sagesse de ses décisions, plutôt que de lui dire en face et d'avoir un débat honnête à propos de certains aspects. »

Source : PEP8101, Position de Guido Van Rossum

Et vous ?

Que pensez-vous du positionnement de Guido Van Rossum ?

Voir aussi :

La communauté Python adopte un nouveau modèle de gouvernance 5 mois après le départ volontaire du créateur du langage qui en était le décisionnaire
Guido van Rossum envisage de mettre fin au support de Python 2.7 le 1er janvier 2020 plus de mises à jour ou correctifs de sécurité après cette date

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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 28/12/2019 à 22:18
Citation Envoyé par hotcryx Voir le message
Un langage sans variable, ça doit être vachement rapide
Il y a Haskell où il n’y a que des constantes - qui ne « varient » pas. Elle peuvent être créée par « let c=42 in ... » ou des paramètres d’une fonction qui peuvent prendre plusieurs valeurs selon l’appel de la fonction, mais cette dernière ne pourra pas changer son paramètre à moins de s’appeler elle même avec une autre valeur.

Ceci-dit, il est possible de construire un opérateur (que l’on appelle typiquement « >>= ») qui émule des fonctions qui modifie une variable.
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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 29/12/2019 à 0:56
Il y a Haskell où il n’y a que des constantes - qui ne « varient » pas. Elle peuvent être créée par « let c=42 in ... » ou des paramètres d’une fonction qui peuvent prendre plusieurs valeurs selon l’appel de la fonction, mais cette dernière ne pourra pas changer son paramètre à moins de s’appeler elle même avec une autre valeur.

Ceci-dit, il est possible de construire un opérateur (que l’on appelle typiquement « >>= ») qui émule des fonctions qui modifie une variable.
@floyer
"let c = 42 in ..." c'est plutôt de l'OCaml il me semble.
Dans un langage fonctionnel pure (et donc ni OCaml ni les LISP), ont ne parle même pas de variable, mais de "binding".
Et c'est vrai pour Haskell il s’agira de matching, appel de fonction et de l'opérateur dédier ">>=" (bind, un des trois opérateur de monade).
En même temps, puisque tout est expression, ça limite l'utilité de la chose.
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Avatar de Pyramidev
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 29/12/2019 à 2:02
Citation Envoyé par defZero Voir le message
"let c = 42 in ..." c'est plutôt de l'OCaml il me semble.
Je n'ai pas étudié OCaml, mais let c = 42 in est valide en Haskell.
Exemple de programme Haskell :
Code : Sélectionner tout
1
2
main = let c = 42 in
       putStrLn $ "The answer is " ++ show c ++ "."
Pour l'exécuter en ligne : https://rextester.com/l/haskell_online_compiler
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 29/12/2019 à 10:25
Citation Envoyé par defZero Voir le message
En même temps, puisque tout est expression, ça limite l'utilité de la chose.
On peut même dire que ce n'est pas du tout une limite. Ca rend les variables inutiles et ça évite plein de problèmes (side-effects, variables globales...).
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 29/12/2019 à 12:03
La construction let a=42 in ... est de même nature en Haskell et en OCaml. Il est question de créer une constante (ou binding, qu’importe le terme). La différence de OCaml est que l’on peut aussi écrire let a=ref 42 in ... si on veut faire varier quelque chose. (Mais techniquement a sera toujours la même référence, seul !a, la valeur référencée variera).

Pour revenir à Python, je trouve surprenant l’expression selon laquelle il n’y a pas de variable en Python. Si j’écris a=42, a pourra être utilisé à la place de 42 et être changé. Cela caractérise une variable et qu’importe si en interne on ait un objet commun mutualisé ou un entier dédié à la variable. Si j’écris a=table[42]; b=table[42] avec une table d’objets, j’aurais deux variables qui pointent sur le même objet quelque soit le langage, cela n’enlèverait rien au caractère variable de a et b.
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Avatar de Biribibi
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 29/12/2019 à 14:21
Citation Envoyé par defZero Voir le message
"let c = 42 in ..." c'est plutôt de l'OCaml il me semble.
Dans un langage fonctionnel pure (et donc ni OCaml ni les LISP), ont ne parle même pas de variable, mais de "binding".
Et c'est vrai pour Haskell il s’agira de matching, appel de fonction et de l'opérateur dédier ">>=" (bind, un des trois opérateur de monade).
En même temps, puisque tout est expression, ça limite l'utilité de la chose.
Euh non, en Haskell, on parle aussi de variables, comme en lambda-calcul de manière générale.
On ne peut pas parler non plus de constantes car elles "varient" en fonction des arguments données à la fonction même si elles restent immutables.
Un binding, c'est l'action d'associer une expression à une variable. Typiquement, la syntaxe let x = ... in

Il existe un style de programmation qui permet de s'abstraire des variables (enfin, des arguments de fonctions plutôt), ça s'appelle le point-free style
https://wiki.haskell.org/Pointfree
mais poussé à l'extrème, ça donne des trucs illisibles
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